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Blog Editor

November 28th, 2011

Une expérience de volontariat avec Peace Corps a permis à une étudiante à la LSE d’appréhender la sociologie du développement sous un nouvel angle

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Estimated reading time: 5 minutes

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Une expérience de volontariat avec Peace Corps a permis à une étudiante à la LSE d’appréhender la sociologie du développement sous un nouvel angle

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Wendy Lee est étudiante à la LSE et à la Columbia University à New-York. Avant d’arriver à la LSE, elle a passé deux années en tant que volontaire du Peace Corps au Cameroun en Afrique de l’Ouest. Dans ce témoignage, elle révèle comment cette expérience a remodelé sa perception du développement.

À peine six semaines après mes deux années de mission dans le programme de Développement des Petites et Moyennes Entreprises avec Peace Corps, j’intégrais la LSE. Quelle expérience intéressante en termes d’adaptation.

Batie

De Batié, le village montagnard et calme de l’Ouest du Cameroun à l’effervescence de la capitale anglaise, je suis passée de la vie dans un pays en voie de développement à l’étude des enjeux du développement dans une institution prestigieuse.

Ce fut assise dans les salles de classes de la LES que j’ai pris pleinement conscience de la valeur de ma mission. Je n’ai pas changé le monde, mais grâce à l’expérience j’ai pu atteindre un niveau de compassion et de compréhension lorsque je me penche sur les questions du développement.

« Qu’est ce que Peace Corps ? » me demanderaient bon nombre de mes camarades de classe non-américains.

Peace Corps est une agence gouvernementale des Etats-Unis qui envoie des citoyens américains pour 27 mois dans l’un ou l’autre des 76 pays dans lesquels l’agence est actuellement active. On fait correspondre les compétences des volontaires aux besoins et ils ne sont envoyés que dans les villages qui en font la demande. L’agence a trois objectifs :

  1. Aider les habitants des pays intéressés à satisfaire leur demande en main d’œuvre qualifiée
  2. Aider à promouvoir auprès des bénéficiaires du programme une meilleure compréhension des américains
  3. Aider à promouvoir auprès des américains une meilleure compréhension des autres peuples

Après un long processus de dépôt de candidature (en moyenne une année), les volontaires admis suivent une formation culturelle, linguistique et technique de trois mois dans leur pays d’accueil. A la fin des trois mois, les volontaires sont dispersés à travers leur pays.

Wendy en Cameroun

Deux ans peuvent sembler long, mais il est communément reconnu qu’il faut une première année entière pour maîtriser la langue locale, pour gagner la confiance des membres de la communauté villageoise, et pour comprendre les subtilités culturelles (dans mon cas, cela incluait apprendre à marchander, à transformer le harcèlement en séance de badinage, à négocier auprès des hiérarchies locales…).

C’est une chose de lire et d’étudier les dures réalités de la vie avec des routes en mauvais état, l’absence d’eau courante et d’électricité, des bus bondés, une corruption extrême, la mort des suites de maladies qu’on aurait pu prévenir, le VIH / le SIDA ; et une toute autre chose de les vivre pendant deux ans et d’avoir des amis dont les vies sont affectées par ces réalités.

Nous travaillons pour les citoyens du Tiers-Monde. Calculs mathématiques et Analyses compliquées mis à part, le cœur des politiques de développement se résume à ces individus.

Les volontaires ont le privilège de ne pas être isolés dans les capitales et retenus dans les quartiers d’expatriés. Lorsque certains d’entre nous se retrouvent finalement dans une situation où la sécurité pose vraiment problème et qu’ils doivent rester à l’abri derrière des murs, ils perçoivent toujours les mêmes choses que les gens qui habitent à l’extérieur de ces murs.

De plus, le processus d’apprentissage, de compréhension et d’adaptation à une nouvelle culture transforme les volontaires en citoyens du Monde, ce qui pourra les aider à réaliser bon nombre d’ambitions de carrière.

N’importe qui ne peut pas ou ne veut pas s’engager auprès de Peace Corps, mais je pense que les professionnels du développement devraient effectuer des expériences terrain de longue durée pour acquérir une compréhension approfondie des gens pour lesquels nous travaillons.

Aujourd’hui, beaucoup d’organisations existent et fournissent des expériences terrain aux jeunes professionnels qui souhaitent faire carrière dans le développement international. Comprendre les gens pour lesquels nous travaillons est vital pour toute profession allant de la médecine à l’enseignement.

Pourquoi la création de politiques de développement devrait en être autrement ?

 

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Posted In: Development | LSE

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